Une programmation Francofonik


Qui sommes-nous ?

Prière pour un monde meilleur : la musique

Un monde où il est parfois difficile de s'y retrouver tant l'imposture est grande !

Un monde de faux-semblants et d'imposteurs, de toute nature et de toutes formes, qui ouvre les portes de la forfaiture et de la médiocrité.
Un monde de sécurité et de coffres-forts, d'intérêts et d'usures, qui laisse place aux petits calculs aux beaux arrangements.
Un monde de performance et de productivité, de mérite et de pépites, qui fait jubiler les conseils d'administrations et les présidents.
Un monde de bits et de couilles molles, de spams et d'animations flash, qui engorge les boites e-mails et les disques durs.
Un monde de fausses conversations et de complaintes, de sonneries bruyantes et d'ondes hertziennes, qui assimile les hommes à des puces mobiles.
Un monde de faux rythmes et de tempos saccagés, de formatages imbéciles et de nuages d'acides, qui encrasse nos corps et nos voix.

Nicolas Jules

Heureusement, il y a la musique

Elle est l'espoir.
La solidarité et le cœur.
Le plaisir et la joie.
L'émotion et la nostalgie.
L'amour et la compassion.

Elle est pour moi l'espoir d'un monde meilleur, la promesse d'un lien social et écologique fort. Et c'est pourquoi je défendrai toujours les d'artistes : Les vrais. Car même s'il y a tant d'imposteurs — certains ne le savent même pas — ils y a ceux qui croient.

Etre un artiste, c'est tout d'abord une façon de vivre. Un peu adolescente, une autorisation à l'insouciance. Puis cela peut devenir un sacerdoce. La reconnaissance étant longue à venir, la réussite se paye cash : galères, grandes difficultés financières, solitudes, claques en tout genre.
Il faut un vrai courage pour devenir un vrai artiste.

Je croise souvent des artistes qui ont derrière eux dix ans de route. Un petit groupe de fidèles les fait tenir, et une rage de vivre et de continuer ce duo gloire / partage. Tout cela est si fort !

Allons voir un peu plus les petits artistes, ce sont eux qui deviendront grands, et surtout si nous les accompagnons.

Comme les groupes de musique ne sont en fait ni des structures commerciales ni associatives (elles le deviennent car c'est ce qui s'en rapproche le plus), ils naviguent entre le déclaré et le non-déclaré en permanence. Forcément, la tolérance y est plus grande. Mais pourquoi sont-ils si peu protégés ? Il semble exister des systèmes de protection via des organismes type Sacem, Agessa, etc.. mais les artistes sont-ils nombreux à en profiter ? A-t-on déjà vu, sinon les plus illustres ou les plus fumistes, un musicien jouir d'une belle retraite ? L'expérience même du musicien constitue-t-elle une expérience valorisée par les recruteurs des grandes sociétés ? Assurément, non.

Arrêtons de nous figer dans nos raisonnements. Soyons ouverts à l'autre musique. et même si, à la première écoute, celle-ci vous choque, vous finirez par adorer les faiblesses et délicates hésitations autant que les folies pures et les délires de l'artiste.

Un jour, j'entendis un programmateur de France Bleu dire :

« PROGRAMMER, C'EST EXCLURE ! »

Quel beau métier, Monsieur. Non, je veux sortir de cette logique et programmer au plus près de ma vie, incomplète et impossible, dans l'erreur et la limite de mes moyens, mes goûts, mes fantasmes même. Le live doit être magique. Parfois, il ne l'est pas. Tant pis, je vais ré-essayer. Aller sur scène sans prendre de risque est une faute de débutant.

Un monde d'enfermement où les imposteurs nous font des sourires narquois.

« Ouvrez, ouvrez la cage aux corbeaux ! »

A tout lâcher, Messieurs les imposteurs, Mesdame les impostrices, lâchez vos masques, au moins que l'on frissonne à la vue et l'odeur du sang qui coulent de vos gueules. Vous êtes les loups et nous nous ferons tondre avant que de nous faire dévorer.

Un monde où la routine nous ronge les neurônes. Où le temps passe décidément bien mieux en musique.


Article repris en août 2015 - (Auteur : Dominique Prévost / Avril 2009)

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