Une programmation Francofonik


Qui sommes-nous ?

Redonner de la valeur à la musique

Que vaut la musique aujourd'hui ? Plus rien disent certains confrères*, arguant que la production de musique est foisonnante. C'est vrai, il n'y a qu'à se tourner vers le net : qui pouvait imaginer qu'il y ait tant d'artistes sur terre ? Et s'il fallait proposer physiquement tous les vinyles et CDs produits depuis 100 ans, les disques s'étaleraient sur quelques kms...

Que nous apprend la crise financière ?

Tout ce qui est rare est cher

Avoir une formule d'abonnement donnant accès à desmilliers de titres, n'est-ce pas finalement dévaloriser le morceau, l'auteur, le compositeur, le producteur et toute la chaîne musicale ?
En magasin, chaque année, la production arrive en stock et s'additionne au back-catalogue. Les disques d'artistes s'enchainent tous les 2 ans, il n'y a que la nouveauté qui vaille qu'on en parle. Qui, dans la presse, s'intéresse à un disque produit en 2005 ? Comme dans le vignoble, il n'y a plus d'année exceptionnelle.
Pourtant, comment fait-on pour tout écouter ? C'est vraiment impossible. C'est d'ailleurs certainement pourquoi les médias se suivent aussi les uns les autres. Ils n'ont plus le temps d'écouter. Le marché est en baisse... Non, ce n'est pas le marché qui est en baisse, c'est la valeur globale de la musique qui est en baisse. Elle se déprécie.

Balabagui

Que nous apprEnd le marketing ?

L'innovation, les marques sont au coeur de la stratégie marchande

Il faut se rendre à l'évidence, la musique est devenue une marchandise. Aussi bien au niveau du concert que de l'enregistrement. Et le facteur principal qui fait augmenter le prix de vente, c'est la rareté. La musique se démultipliant aujourd'hui dans des stratégies multi-canales, elle a perdu beaucoup de valeurs en elle-même. L'intérêt est toujours là, mais s'agissant de valeur, ce sont surtout les diffuseurs qui en tirent des profits. Ils achètent donc de la musique à bas prix pour générer plus de marge.
Ce qu'il faut sur internet, et ailleurs, ce sont des sites et des structures qui génèrent de la vraie valeur : intellectuelle, culturelle, scientifique, artistique, esthétique. Car une oeuvre est toujours collective.

Il faut se rendre à l'évidence, la musique est devenue une marchandise.

L'innovation pourra-t-elle enrayer la chute vertigineuse du disque ? Nous avons à faire à une génération de marque qui, si elle ne s'identifie pas clairement, n'arrive plus à distinguer qui sont les bons et qui sont les méchants. Elle finit par s'en désintéresser. Il faut retrouver très vite des grandes et belles marques comme d'antan, les Stones, les Beatles, les Pink-Floyds, Nirvana, U2. De vrais icônes, de vrais musiciens.

Que nous apprend la crise écologique

La valeur des êtres et des choses tient à leur fragilité.

La vie si forte est pourtant si faible... Et il suffit d'un rien pour la faire entrer dans la mort. L'air, l'eau, la terre, le pétrole en devenant plus rares prennent rapidement une valeur supérieure à nos yeux.

La puissance des ordinateurs nous écrase. Et mis à part quelques oiseaux mélomanes, et nonobstant quelques études éparses, il n'y a que l'espèce humaine pour apprécier la musique. Allons au fond des oeuvres et associons-nous, en travaillant plutôt à mille pour n'en produire qu'une seule.

La crise est quantitative !

Que nous apprend la crise du logement ?

De l'espace, de l'espace !

L'espace est essentiel pour bien vivre. Sa rareté se paye de plus en plus cher. En compressant la musique sous les 3'30'', les 44.1 khz, le MP3, etc... on a reclus l'espace dans moins que rien. D'ailleurs dans la pub, ne dit-on pas que l'espace coûte cher ! Pour donner plus de valeur à la musique, redonnons lui de l'espace. Beaucoup d'espace. Il y en a à gogo dans l'infiniment petit et dans l'infiniment grand !

"Sans espace, le monde ressemble à une prison" dicton amérindien

Conclusion**

Finalement, arrêtons-nous là car il est des sujets plus dramatiques encore : la faim, la pauvreté, la guerre... Acceptons donc de faire marche arrière et arrêtons de systématiquement penser que l'histoire va dans le sens du progrès.

La musique est liée au temps. Et nous le sentons tous, il s'accélère. Donnons-nous donc un peu d'air, à l'image de ce courant "slow" qui existe dans le monde. Créons moins mais mieux. Créons de l'espace avec moins de tempo, de la fragilité avec du live, et de la visibilité en nous unissant.


* Qui sont-ils d'ailleurs, ces confrères ?

** Découvrez la mauvaise conclusion à laquelle vous avez échappée :
Mauvaise conclusion : Que nous apprend le fromage au lait cru ? Que parfois ça pue mais qu'une fois en bouche... Mmmh, c'est bon ! Méfions-nous donc des imitations.


Article repris en août 2015 - (Auteur : Dominique Prévost / Avril 2006)

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