Fredy Massamba

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[Concert Interview] - [Extrait de concert]

Quelques mots sur l'artiste ou le groupe

Fredy Massamba

Déjà connu comme un des membres fondateurs des « Tambours de Brazza » et pour ses collaborations avec de nombreux artistes de la scène internationale, Fredy Massamba s’est définitivement imposé avec «Ethnophony», un premier album en solo nominé aux African Kora Awards 2012 à Abidjan.Auteur et interprète, il surprend tant par sa voix que par une écriture très personnelle. Il transmet son héritage afro européen à travers un univers empreint d’histoire et d’optimisme et s’inspire du passé pour chanter le présent. Il raconte, en Kikongo et Lingala, une Afrique qu’il encense avec joie et inquiétude

Transcription de l'interview de Fredy Massamba

C'est Fredy Massamba, artiste musicien, congolais, en Belgique depuis 2000 où je fais ma carrière professionnelle.
Je suis né au COngo Brazzaville et, au Congo Brazzaville, la chance qu'on a c'est qu'on a des petits centres dans chaque quartier. Donc, j'ai pu, moi, faire un travail de recherche dans mon quartier ; avec des amis, j'étais à la chorale, j'avais 13 ans. Lorsque je commence à rentrer vraiment professionnel dans la musique, je commence par les Strand Boys. C'est un groupe de quartier, à l'époque il y avait les boysband qui arrivaient , c'était vraiment le début, le smurff, le bougalow et tout ça. Et de là, hop, je suis passé à ce stade où je rencontre "Les Tambours de Brazza".
Les Tambours de Brazza m'a permis de pouvoir faire le monde entier, toute l'Afrique.

Parce qu'il faut pas oublier parce que, ok, que l'Afrique est un grand continent mais la misère, elle est incroyable. Donc, j'ai vécu là-bas, et mon esprit est là-bas, mes parents sont là-bas, mes amis sont là-bas ; il y a mes enfants qui sont là-bas donc forcément je ne peux que parler de ce qu'il se passe là-bas.

Le paludisme tue ! Et beaucoup, beaucoup, le nombre d'enfants qui meurent chaque jour en Afrique, c'est incroyable. C'est tous ces thèmes-là que j'aborde et puis la famille, mais pas seulement ça : il y a aussi l'espoir parce que continent est un grand continent et on a envie que les jeunes jusque aujourd'hui croient au lendemain.

Le schéma que j'ai choisi, moi, par rapport à mes morceaux, c'est de partir à la base, dès la première note, de trouver le Gimmick. Une fois que j'ai trouvé le gimmick, le chant, ou une petite mélodie, je le colle avec les mots mais je n'écris pas d'abord le texte. Je trouve une gimmick et tout nait autour d'une gimmick. Donc voilà, c'est une méthode à moi, une méthode massambiesque...

L'album Makasi est une suite de l'album Ethnophony. L'album venait d'un freestyle ; tous les morceaux qui sont dans Ethnophony sont des morceaux qui n'ont pas été calculés. L'album Makasi est un album qui est sorti, où on s'est mis assis, avec les thèmes, voir un peu le côté musique, avec tous les musiciens parce que là j'avais déjà tout le groupe ; c'est vraiment une continuité du premier album au deuxième et peut-être au troisième...

Ma collaboration avec Russel Elevado est venu via mon directeur artistique, c'est Fred Hirchy qui est suisse. Ce que Russel a amené dans cet album, c'est ce côté sonore, ce côté très très hip-hop new-yorkais. Là c'était la caisse claire, comment il compresse, le pied de grosse caisse et tout ça. C'est vraiment le côté rapeur américain dans le hip-hop et la soul. Lui il emmène le côté New-York et moi j'amène mon côté africain.

Voilà ! Voilà l'exemple !
Ceux qui n'ont pas de couple, formez-vous aujourd'hui.

Y aun morceau qui me parle souvent, c'est "Le bélanga", le bélanga que je dédis à tout le monde, le bélanga qui veut dire tout simplement "Dis-moi", une chanson d'amour, une petite dédicace pour tous ceux qui m'aiment et que j'aime...

Ce mec vient tout droit de Ouagadou, Burkina Faso. Il est arrivé, il est là, il est là, et vous savez ce qui se passe là-bas, non? Victoire papa, non !