Yoro N'Diaye

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[Concert Interview] - [Extrait de concert]

Quelques mots sur l'artiste ou le groupe

Yoro N'Diaye

Yoro N'Diaye Yoro est aujourd'hui un incontournable de la scène Sénégalaise. Entre acoustique, folk et Mbalakh, sa lance et son coeur balancent. Après nous avoir dévoilé tous ses talents à Dakar, il vient nous saluer à Paris. Bienvenue au pays des fromages!

Transcription de l'interview de Yoro N'Diaye

Salut tout le monde, je m'appelle Yoro Ndiaye, je viens de Dakar. Je suis chanteur, auteur, compositeur. Si je suis là aujourd'hui, c'est parce que j'ai eu des amis qui m'ont invité, vraiment, avec qui j'ai partagé des choses très positives.

J'ai l'habitude de dire que c'est la musique qui est venu vers moi. L'univers d'où je viens, il n'y avait pas vraiment quelque chose qui me prédestinait à devenir musicien. Petit, j'ai commencé à jouer du toxu xalam, que je fabriquais moi-même, un instrument monocorde qu'on fabriquait comme ça avec des fils de filets de pêche, avec une... des pots de café et une branche qu'on pliait pour jouer ça. Et puis, en grandissant, la musique a continué à m'intéresser et j'ai commencé à chanter dans la troupe théâtrale de l'école. J'ai vu qu'à chaque fois que je chantait, on me tendait le micro et je suis devenu peut-être plus ou moins intéressant envers les les gens quoi. C'est comme ça, j'ai continué comme ça jusqu'à tomber sur un monsieur qui m'a donné une vraie guitare et je lui ai dit que j'ai envie de jouer de la guitare et il a commencé à me donner mes premiers accords. Il s'appelait Babou Beda Ambaké.

Quand j'ai eu mon BFM, je suis allé à Djourbel, là j'ai trouvé 'orchestre, le vrai orchestre vraiment. On cherchait des jeunes qui pouvait faire de la musique quoi, et voilà on m'a intégré dans l'orchestre régional de dJourbel et j'ai commencé mes premiers cours de musique avec l'orchestre. Quand je faisais par exemple de la musique, je n'attendais rien, je savais même pas que je pouvais en vivre ou je pouvais en faire mon métier quoi. Et maintenant, j'ai vu que c'est le business qui domines quoi. Les gens, vraiment, ils pensent automatiquement quelque chose qui marche, quelque chose qui apporte les sous. Ouahh, c'est la réalité des choses, on n'y peut rien, il faut faire avec...

Aujourd'hui, je suis en train de piloter un projet qui s'appelle "Sunu folk". C'est en cours, c'est une compilation que je partage avec plein de jeunes dont Patrick Kabré qui a fait le déplacement, qui est venu à Dakar. Y a un mauritanien aussi, qui s'appelle Baba Siré et puis des jeunes sénégalais. On est en train de réaliser ça avec mon label que j'ai mis sur pied il y a trois ans de cela. L'objectif c'est d'aller vers un festival d'ici l'année prochaine. On va retrouver les mêmes artistes sur scène. C'est mon histoire en fait : ma première apparition sur support, c'était dans la compilation "sénégal folk" et moi, j'ai envie de reproduire pour tendre la main à des jeunes et partager ma musique avec d'autres personnes.

J'ai hâte de revoir ONLY FRENCH à Dakar, ça nous manque beaucoup !!