Hervé Lapalud

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[Concert Interview]

Quelques mots sur l'artiste ou le groupe

Hervé Lapalud

Hervé Lapalud est entré en musique comme un gosse dans une patisserie. Par hasard mais avec gourmandise. Il a fait de longues études pour faire plaisir à ses grands-parents qui n'en avaient pas fait. Puis il a pris sa guitare et ses jambes à son cou. Il ne s'est toujours pas arrêté ! Sa simplicité est touchante et ses chansons "drôlement sérieuses et inversement" réjouiront les plus dépressifs et marqueront d'un sceau d'eau l'année 2008.

Transcription de l'interview de Hervé Lapalud

Si tous les gars du monde voulait se donner la note
Si tous les gars du monde voulait se donner la note
Milliard de petits maçons au pied du mur du son
Dressant sans filet, sans fil à plomb des cathédrales en suspension.

Je suis globe facteur de chansons depuis 1993. Je fabrique mes chansons et puis je les promène. Donc Je les fabrique avec des instruments un peu des quatre coins du monde, avec guitare bien-sûr mais aussi une Kora, une harpe africaine, des sanzas, depuis quelques années, je les ai promenés en France, en Suisse, en Belgique, au Québec, à Madagascar, à Bornéo... Voilà, partout où on m'invite.

Nu coeur, nu pied, nu cul, sur la terre nue
Je suis venu.

Pour moi, la musique c'est vraiment une histoire de rencontre, de partage. Moi j'ai commencé par faire un séjour de 3 ans au Burkina Faso. A l'époque, j'étais pas encore musicien, j'étais Directeur de Programme pour Handicap International. Là-bas, j'ai aussi rencontré aussi un facteur de Koras qui s'appelle Guelta Simon. J'ai acheté un premier instrument bizarre, j'ai commencé à mettre les doigts dessus. Madagascar, pareil, une rencontre avec un musicien qui s'appelle Ratzer, qui est un joueur de Vali; et puis que j'ai accueilli en France lors de sa première venue. Une histoire d'amitié qui est venue et puis voilà, les choses se sont enchaînées comme ça.

Je vends de l'eau, je vends de l'eau.
Je vends de l'eau à Tire larigot.
Je vends de l'eau à Bobo Diolasso.

Ali les bons tuyaux, c'est une chanson de mon dernier album qui raconte l'histoire d'un petit vendeur d'eau qui a quatorze, quinze ans et son métier, c'est de vendre de l'eau dans les rues de Bobo Diolasso. Beaucoup de gens n'ont pas l'eau courante.

Pas l'eau croupie du marigot
Mais la bonne eau de la fontaine
Que j'ai puisée ce matin tôt
Comme chaque jour de la semaine.

J'essaie de faire de la chanson du monde, c'est-à-dire des chansons qui évidemment sont enracinées dans ma culture des mots - de la langue française, c'est-à-dire la culture de la chanson un peu littéraire souvent dans la chanson française - mais aussi de métisser ça avec des musiques qui sont dansantes; on peut avoir envie de taper du pied ou on peut avoir envie de reprendre des refrains, ce côté que j'aime bien dans la musique souvent africaine.

Ce qu'on va faire, c'est qu'on va faire un petit exercice d'ouverture des chakras. Ensemble, hein! Alors on va ouvrir le chakra de la patate qui se situe heu.. je sais pas nos présentateurs peut-être y vont nous faire dans le 1, 2, 3 :
Taxi, Taxi brousse
On jette sur ton dos les poulets, les cyclos
On enfile les bagages sur 3 ou 4 étages
Tendre et mou, on est à Issika

Tu pars à 7 heures, tu pars à 8 heures...
Je fais pas les trois 8, je fais les 4 fois 7
Je travaille dans ma tête
Je suis du soir et du matin
Un turbin à temps plein
Même pendant les pauses, je tricotte de la prose
Et même parfois au Pan Piper pour ONLY FRENCH !